MIDNIGHT RIDER: A Tribute to The Allman Bothers (2014)



Titles :

01. Midnight Rider – Pat Travers
02. Ramblin’ Man – Oak Ridge Boys, Tinsley Ellis & Kevin McKendree
03. Melissa – Molly Hatchet
04. Blue Sky – Artimus Pyle Band
05. Whipping Post – Jimmy Hall & Steve Morse
06. Jessica – Roy Rogers, John Wesley & Jim Eshelman
07. One Way Out – Robben Ford & Martin Gerschwitz
08. Soulshine – Debbie Davies & Melvin Seals
09. Statesboro Blues – Eli Cook
10. In Memory Of Elizabeth Reed – Eric Gales
11. Southbound – Commander Cody & Sonny Landreth
12. I’m No Angel (Greg Allman solo) – Leon Russell, Reese Wynans & Ronnie Earl

La mode est aux “tribute” et l’annonce de la fin prochaine de l’Allman Brothers Band fait du groupe une cible privilégiée pour cet hommage.

C’est donc toujours avec un mélange d’appréhension qu’on écoute ce genre d’album.

Première constatation, aucune des versions proposées ne soutient la comparaison avec les morceaux originaux. Ceci posé, on entend quand même de très jolies choses.

Pat Travers attaque en force mais sa version de “Midnight Rider” très heavy est assez moyenne, par contre “Ramblin’ Man” interprété dans l’esprit du morceau original par Oak Ridge Boys, Tinsley Ellis & Kevin McKendree est excellent.

La version de “Melissa” par Molly Hatchet est déjà connue, elle figure sur Southern Rock Masters, l’album de reprises du groupe, mais cela ne l’empêche pas d'être assez réussie.
L’ex-batteur de Lynyrd Skynyrd Artimus Pyle nous donne une lecture honnête de “Blue Sky” mais qui n’apporte pas grand-chose d’original même si les chorus de guitares sont réussis.

Jimmy Hall est proche de la famille Allman, aussi il n’est pas surprenant que sa reprise de “Whipping Post” soit superbe, avec un Steve Morse très inspiré, qui décidément mérite mieux que de jouer avec les vieilles gloires de Deep Purple (pas taper, non pas sur la tête).
Une autre réussite, “Jessica” par Roy Rogers, John Wesley et Jim Eshelman, même si là aussi on reste dans une interprétation très proche de l’original.

Une association surprenante pour “One Way Out”, celle de Robben Ford ex-guitariste de Miles Davis qui joue un blues de haute volée, et Martin Gerschwitz joueur de claviers allemand qui a officié entre autres avec Walter Trout et Eric Burdon. La rencontre fonctionne plutôt bien avec Artimus Pyle aux fûts, même si, ici encore, on reste dans des chemins balisés, le solo de Robben est superbe.

Autre rencontre, celle de Melvin Seals, longtemps organiste de Jerry Garcia, et de Debbie Davies, une voix féminine qui nous livre une version sympathique de “Soulshine”
Cela se complique avec Eli Cook, qui massacre complètement “Statesboro Blues” en lui faisant subir un traitement haevy/hendrixien avec un chant agressif, qui en enlève toute la beauté.

Heureusement, Eric Gales revient mettre un peu d’ordre avec une belle version de ''In Memory Of Elizabeth Reed''.

Le meilleur moment de l’album est “Southbound”, fruit de l’association du grand maître de la slide Sonny Landreth et des Texans de Commander Cody. Un souffle fort passe, la version est conforme à celle des Allman mais les musiciens y insufflent leur feeling. Le gars Sonny pourrait très bien postuler à un job chez les Allman !

Leon Russell, Reese Wynans et Ronnie Earl terminent brillamment le CD avec ''I’m No Angel'', titre d’un morceau de l’album solo éponyme de Gregg.

En conclusion un disque agréable à écouter, assez proche finalement de ''l’esprit'' des Allman avec quelques belles réussites même si les fans préféreront toujours les morceaux joués par l’ABB dans les différentes formations.

Michel Bertelle